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Une station d’essence au milieu d’un collecteur à Kalaban Coura :Du mépris pour les populations et la défiance pour les plus hautes Autorités, le promoteur joue gros


L'ouvrage a été réalisé à la place d'un lavage auto et moto. C'est en plein milieu de la rue...
L'ouvrage a été réalisé à la place d'un lavage auto et moto. C'est en plein milieu de la rue...

Les Maliens ont été complètement pris à dépourvu par l’amplitude exceptionnelle des précipitations tombées la saison pluvieuse écoulée. Beaucoup de maisons ont cédé face à la montée d’eau non prévue. Plusieurs quartiers et villages ont été complètement engloutis par les eaux, qui ont débordées les lits habituels.

 

Les météorologues prévoient la multiplication des catastrophes naturelles de ce genre du fait du dérèglement climatique. Nonobstant l’alerte, certains maliens avides d’argents, au risque de la vie des autres, semblent défier la nature. C’est le cas d’un opérateur économique, au mépris de toutes les règlementations foncières se permet de transformer un petit lavage de voitures et de motos au milieu d’une rue débouchant sur une grande rivière à Kalanba Coura, en une station-service. Au même moment où le président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta, a promis dans son discours à la nation du 31 décembre 2024 d’évacuer le lit des cours d’eaux pour permettre faciliter le passage des eaux pluviales, en vue de préserver des vies humaines et animales et des biens des citoyens en cas d’inondations. Il est donc prévu que toutes les maisons construites dans le lit du fleuve ou qui entrave à la bonne évacuation des eaux des pluies seront cassées, détruites afin d’éviter d’autres catastrophes naturelles dû aux inondations des eaux pluviales.

Cependant, ces propos du président de la transition ne semblent pas inquiétés certaines autorités locales, notamment de Kalaban Coura qui semblerait ordonner la construction d’une station d’essence dans un marigot qui sert de passage aux eaux des pluies pendant l’hivernage dans ce quartier. Selon des témoignages recueillis auprès des riverains, qui sont inquiets des conséquences de cet ouvrage commercial dans leur environnement, il semble que la mairie de Kalaban Coura aurait ordonné la construction de ladite station au milieu de la rue, qui se trouve être le drainage des eaux de pluie vers un colleteur naturel, un grand marigot qui traverse le quartier pour se déverser dans le fleuve Djoliba.

En outre, le hic qui a révolté les riverains de ladite station-service au point de s’opposer à une « décision municipale » c’est qu’elle est située au milieu des habitations. « Pas besoin d’être un expert pour savoir que ladite station peut obstruer le passage des eaux pendant la saison hivernale et en cas de forte pluie, toutes les maisons avoisinantes seront inondées », s’inquiète un habitant.

Faut-il rappeler que, le lieu disputé a longtemps servi de lavage pour les engins à deux et quatre roues (moto et véhicule) et autres, qui n’a heurté personne. Mais, de là à transformer cet espace en une station-service, il y a de quoi à s’inquiéter, expliqué un riverain, qui invite les Autorités compétentes à sévir contre cet opérateur économique qui semble fouler au pieds les textes de la République. Car, pour eux la construction de cette station dans une zone très peuplée avec des enfants est une menace pour leur existence en plus que c’est un lieu de passage pour les eaux des pluies.

Signalons, selon les confidences d’une femme de la zone, que nous avons rencontré, le président des jeunesses de la zone et quelques habitants ont rencontré dans le dos des autres le promoteur de ladite station dans le but de négocier pour obtenir une issue négociée. Mais, pour le moment, cette démarche ne semble pas intéresser les riverains, dont l’objectif est de faire arrêter le chantier par tous les moyens légaux.

A la Mairie de la Commune V, qui est fortement interpellée dans cette affaire, notre tentative de recoupement reste sans succès. Malgré notre perspicacité, nous n’avons réussi, jusqu’ici à rencontre le Maire. Ni lui, ni ses adjoints. Le chef du Service administratif et juridique, que nous avons rencontré, dit ne pas être au courant de cette affaire. Il nous a invité à faire un tour à la Mairie du District sans nous préciser une adresse à laquelle, nous devrions faire recours plus être mieux édifier sur les tenants et les aboutissants.

Affaire à suivre donc…

Kossa Maïga

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