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Géopolitique et diplomatie : Cheick Oumar Sissoko tacle Emmanuel Macron


Le cinéaste Cheick Oumar Sissoko, (image source : Jeune Afrique)
Le cinéaste Cheick Oumar Sissoko, (image source : Jeune Afrique)

« Une ancienne collègue de travail m'a interpellé à propos du discours de Macron aux diplomates français. Elle était en colère. Elle a souhaité que je lui réponde. La semaine qui a suivi notre rencontre, je reçus 2 appels d'elle qui sonnaient comme un ordre. Alors j'ai tenté ce DEVOIR DE RÉPONSE qu'elle est arrivée à me faire accepter. Les femmes restent nos repères. Elles sont déjà notre force.

 

Votre adresse aux Ambassadeurs et Consuls français est un cas d'école qui témoigne à suffisance de votre ego surdimensionné, pour ne pas dire votre psychopathie.

Monsieur Macron, vous êtes un problème pour la France et l'Europe. Hélas !

La France est un beau pays. Ce beau pays un peuple magnifique. Je n'oublierai jamais le front de solidarité de ce peuple dans les années 70 contre : les dictatures militaires en Amérique latine, l’apartheid en Afrique du Sud et la guerre injuste au Vietnam.

J’étais étudiant. J'ai appris à aimer ce peuple qui a contribué à m'enseigner l'amour et le respect de l'autre, mais aussi le devoir de se battre pour la démocratie, l'état de droit, les droits de l'homme, la justice sociale, des valeurs à vocation universelle que les civilisations africaines ont portées depuis la nuit des temps. Les peuples africains de ces civilisations millénaires, aiment et respectent la France et son peuple qui a donné à l'humanité, la Révolution de 1789, la Déclaration des droits de l'homme et le siècle des lumières.

Soyons clairs ! Nos peuples n'aiment pas s'état français. La traite des noirs, la haine de Haïti, la colonisation, ses massacres, l'exploitation féroce, inhumaine d'une rare violence, l'acculturation, la FranceAfrique et ses coups d'état, le Biafra, la Lybie, le Sahel, sont autant de faits qui ont marqué et continuent de marquer nos sociétés, les maintenant dans la miséreuse périphérie de ce monde que les sciences et les technologies ont transformé, embelli, modernisé.

Loin de moi l'idée d'ignorer la part monstrueuse de responsabilité de nos États et de nos médiocres dirigeants.

Monsieur Macron,

Votre discours aux diplomates ne fait pas cas de la misère sociale des travailleurs de votre pays, de vos retraités, de vos étudiants obligés de fouiller dans les poubelles pour se nourrir. Vous êtes en train de remettre en cause les acquis sociaux, la qualité de vie que les français ont construite dans l'effort et la lutte. On se demande où vous allez chercher les grandes réussites économiques, commerciales, technologiques dont vous vous gargarisez au point d'en faire des cas exceptionnels de réussite non atteints dans aucun autre pays selon vos propres termes, alors que la France, prise à la gorge par vos amis du capital financier et des sociétés multinationales, ploie sous le poids de la dette, et de la paupérisation des masses. La France riche et puissante en partie grâce à l'Afrique, devient l'ombre d'elle-même. Par votre faute, elle est dans le déclin, et vous semblez vous en réjouir.

La crise politique grave sans précédent que vous avez provoquée, vous n'en avez pas parlé pour édifier les diplomates dans leur rôle de représentants de l'état à l'extérieur.

Vous êtes un problème, Monsieur Macron et en plus vous êtes un mythomane et sur la situation en France et sur les rapports avec l'Afrique.

En rappel, le PASTEF, le parti de Ousmane Sonko et de Bassirou Diomaye Faye, avait déjà annoncé sa volonté de raffermir la souveraineté du Sénégal. Comment osez-vous, proférer devant des personnalités, le peuple de France et le monde entier avec autant d'aplomb, des mensonges aussi grossiers. La décision de départ des troupes françaises serait la vôtre. Mon dieu ! C'est une exigence connue du Peuple Africain du Sénégal. Vous n'avez rien compris ou plutôt vous refusez de comprendre, conforté dans votre suffisance de l'épithète de génie en économie qu'on vous a collée à tort. Et puis comme vos prédécesseurs, vous croyez que l'Afrique est votre propriété privée. Réveillez-vous ! C'est fini à jamais ! O banna peewu !

Vous êtes vraiment un problème et vous êtes mal élevé. Vous tenez cela de l’État français, de l'habitus colonial, une disposition d'esprit faite de complexe de supériorité et de mépris souverain à l'égard de peuples dominés, exploités par le colonialisme français. Cette disposition d'esprit est

Ancrée, cultivée et entretenue depuis des lustres au sein de la classe dirigeante française. Vous revendiquez cet héritage, car nous constatons que vous ne ratez aucune occasion pour le vivifier par plaisir et par devoir.

Votre dernière sortie est un exemple parmi tant d'autres de vos stupides écarts de langages à l'endroit de l'Afrique :

-Votre show de Londres en 2019 avant la réunion de décembre de la même année à Pau avec les Présidents du G5 Sahel, où vous avez imposé l'envoi de 5100 soldats sous la couverture de Barkhane. -Votre manque de respect à l'Université de Ouagadougou, au Président du Faso Roch Marc Christian Kaboré.

-Vos divagations racistes sur les civilisations africaines et nos taux élevés de natalité. Elles furent relevées de façon cinglante par votre promotionnaire Camerounais de l'ENA, Joel Teubissi Noutsa.

Qui ne se rappelle pas aussi de la sortie malheureuse et raciste de Sarkozy à Dakar. Alain Juppé, Le Drian, ces crânes de piaf, et bien d'autres ont poussé leur chansonnette raciste et complotiste de soutien aux rebelles du MNLA qu'ils ont aidés et poussés à créer leur mouvement en 2011, pour les plans de déstabilisation du Mali, aux fins de faire main basse sur les énormes ressources du sous-sol : eau, pétrole, or, diamant, uranium, lithium, terres rares, coltane, cobalt, bauxite, fer......

Le MNLA, votre cheval de Troie à qui vous avez promis l'indépendance du Nord du Malì a été démantelé en 2012 par le MUJAO, un mouvement islamiste mettant en échec votre plan pour la défense des intérêts français. Vous en avez imaginé un autre qui consista à faire croire à grands renforts de mensonges sur vos médias, que les terroristes allaient prendre Bamako. Votre ami de longue date lyad ag Ghaly, s'est encore une fois prêté au jeu, comme en 1990 où l'état français de Mitterrand était son comparse dans la rébellion de 1990-91.

Janvier 2013, la horde terroriste a quitté Kidal pour venir stationner à Bambara- Maoudé entre Tombouctou et Douentza à 300 kms de Konna, là où vous avez décidé d'intervenir de commun accord, la base aérienne de Sévaré/Mopti étant à 50 kms, idéal pour faciliter l'intervention de vos hélicoptères qui n'ont d'ailleurs pas pris en chasse la caravane de véhicules des terroristes en "fuite".

Les militaires Maliens au sol ont, en fait, fait le job contre les "fous" de Dieu manipulés par lyad ag Ghaly pendant que Hollande manipulait le Président malien, Dionkounda Traoré, déjà aux ordres.  

Pauvre Mali !

L'objectif de cet autre complot était d'imposer l'armée française, d'atteindre Kidal, de l'occuper, d'empêcher les militaires Maliens d'y entrer, et in fine d'y faire revenir le MNLA. Kidal devint alors le sanctuaire des rebelles, des terroristes et autres narcotrafiquants pour les attaques, la déstabilisation du Mali, du Niger voisin et du Burkina Faso. Vous avez donc essayé plutôt de sauver les intérêts de l'état français, et non de sauver le Mali. Et pour cela, Kidal devenait la première base militaire française avant 4 autres pour œuvrer à la déstabilisation du Sahel. Voilà à quoi a servi réellement la fameuse opération Serval.

Alors où est l'ingratitude ?

M. Macron,

Des faits historiques plaident pour l'Afrique volant au secours de la France:

1. En solidarité avec le peuple de France, le  Mali seul, a perdu 17.000 soldats sur 80.000 mobilisés dans les 2 guerres mondiales. Avons-nous exigé des remerciements des dettes de sang de tout notre continent?

2. C'est l'Afrique qui a donné un sens et une réalité à l'appel du 18 juin 1940 du Général de Gaulle esseulé à Londres. La suite est connue. Même à Paris que les Tirailleurs ont principalement permis de libérer en 1944 avec la division Leclerc, l'état français a fait le défilé de la libération en remplaçant nos héros par des français précipitamment habillés pour l'événement.

3. Le 1er décembre de la même année, le même Etat français faisait massacrer à Thiaroye au Sénégal, d'autres Tirailleurs revenus de la seconde guerre mondiale. Ils avaient le "tort" de réclamer à juste titre leurs soldes et indemnités.

4. Le franc CFA, la fameuse monnaie destructrice de nos économies dont une reddition des comptes à la Banque de France, mettra à nu, une autre facette de la crapulerie de l'état impérialiste français.

Monsieur Macron,

Que de faits historiques qui plaident pour vous éviter de dire des abominations. Mais vous ne pouvez pas, car vous êtes un grand malade.

L'Afrique est généreuse, tolérante, respectueuse. Depuis l'Égypte ancienne, elle donne à l'humanité des valeurs, des enseignements, la science. Elle est en droit d'attendre des autres, le respect. A l'évidence, les dirigeants français et européens ne sont pas intelligents. Sinon, comment peuvent-ils ne pas comprendre, que nous pouvons avoir des intérêts convergents.

Ne sommes-nous pas les 2 continents les plus proches par l'histoire et la géographie. Nous africains, sommes riches en potentialités du sol et du sous-sol.

Nous sommes aussi riches en ressources humaines jeunes. Vous européens, avez aujourd'hui la science, les technologies, les ressources financières. Comment ne pouvons-nous ne pas coopérer dans des échanges mutuellement avantageux sur la base de nos besoins complémentaires. L'explication simple est que vous voulez le beurre et l'argent du beurre.

Votre arrogance et votre inintelligence vous feront perdre les juteux marchés d'un continent dont les richesses naturelles font de lui le coffre-fort du monde. A bon entendeur....... »

Cheick Oumar Sissoko, Cinéaste

 

 

Campagne agricole 2025-2026 : Le coût estimé à 161 423 837 000 FCFA, contre 182 386 801 000 FCFA pour la campagne 2024 (Page – 2)

 

Le Premier ministre, le Général de Division Abdoulaye Maïga, a présidé le jeudi dernier la 15e session du Comité Exécutif National de l’Agriculture (CENA), qui s’est tenue à la Primature. Cette réunion de grande envergure constitue un cadre stratégique d’orientation et de prise de décisions pour le secteur agricole, véritable pilier de l’économie nationale

 

Cette session a permis d’évaluer l’état d’avancement de la mise en œuvre des recommandations issues de la 14e session du CSA, tenue à Koulouba le 30 avril 2024. Elle a aussi permis de dresser le bilan de la campagne agricole 2024, consolidé et harmonisé, ainsi que de programmer la campagne 2025 et de faire les projections pour 2026 et 2027.

Pour la campagne agricole 2024, les performances enregistrées témoignent des avancées significatives du pays vers la souveraineté alimentaire. La production céréalière a atteint 11 010 851 tonnes ; la production de coton graine a été de 615 000 tonnes ; la production de viande rouge contrôlée a atteint 96 750 tonnes ; et celle du poisson de capture et d’aquaculture s’est élevée à 113 218 tonnes. Durant la même période, 41 068 999 têtes d’animaux ont été vaccinées, contre 41 853 539 têtes en 2023. Sur le plan budgétaire, l’État a alloué, pour la campagne agricole 2024-2025, un montant de 182 386 801 000 FCFA, contre 177 852 599 000 FCFA en 2023, soit une augmentation de 0,10 %.

Pour les campagnes 2026-2027, la projection de la production céréalière s’élève à 12 212 884 tonnes pour 2026 et 12 774 176 tonnes pour 2027. Concernant la production de coton, les prévisions sont de 691 000 tonnes pour 2026 et 698 000 tonnes pour 2027. Le coût global prévisionnel du plan de campagne agricole harmonisé et consolidé pour le secteur agricole en 2025 est estimé à 161 423 837 000 FCFA, contre 182 386 801 000 FCFA pour la campagne 2024, soit une diminution de 11,5 %.

« L’atteinte de ces résultats a été rendue possible grâce à l’engagement constant des exploitants agricoles, à la disponibilité des services techniques, ainsi qu’aux moyens financiers déployés par l’État et ses partenaires », a souligné le Premier ministre.

Il a ensuite insisté sur l’importance du contexte actuel, marqué par la création de l’Alliance des États du Sahel (AES) entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Il a également présenté les conséquences des crues exceptionnelles qui ont causé la destruction des cultures sur 367 294 ha, soit 4,56 % des surfaces emblavées, impactant ainsi 101 160 exploitants agricoles. Les pertes de production sont estimées à 647 529 tonnes, toutes spéculations confondues.

Cette rencontre a été l’occasion pour le Chef du gouvernement de faire part des actions concrètes envisagées, avec pour objectif l’aménagement de 2 000 000 ha, dont 1 500 000 ha pour les productions végétales et 500 000 ha pour le volet pastoral. Il a alors exhorté les acteurs du secteur à engager des réflexions pour la mise en œuvre effective de ces aménagements.

Lors des échanges avec les acteurs du secteur, les discussions ont principalement porté sur la problématique du foncier agricole, ainsi que sur la sécurisation et la préservation des terres agricoles. Il a également été question de la création d’un cadre de concertation entre la profession agricole et la recherche scientifique. Quant au secteur de l’élevage, il a été proposé d’élargir le champ du Centre National d'Insémination Artificielle Animale du Mali. Tout cela, dans le but de développer de véritables entreprises agricoles.

Cheick Oumar Sissoko

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